Traverser le massif du Vercors en ski et pulka peut paraître banal, mais pourtant chaque périple s’avère sauvage et unique ! Après avoir arpenté les glaces du Groenland et du Spitzberg, c’est pour préparer l’Islande que nous nous retrouvons à 7 dans l’auberge de Combeau dans le sud du massif pour une caillette/gratin dauphinois au coin du feu ! C’est la traversée Sud-Nord que nous avons retenu avec une arrivée à Correncon-en-Vercors en passant par la Réserve Naturelle des Hauts Plateaux du Vercors sur 4,5 jours.
Après une bonne nuit dans le refuge de Gilles, nous chargeons dans nos pulkas de quoi être parfaitement autonome sur toute la durée du périple : tentes biplaces, une confortable tente mess, l’essence, la nourriture et certains « accessoires » comme nos nouvelles scies à neige et pelles que nous voulons tester avant d’affronter l’Islande (Merci Aventure Nordique !).
La météo s’annonce particulièrement clémente avec des températures (très positives) et la longue montée pour accéder au col du Creuson nous rappelle que la pulka passe partout mais se rappelle à nous dans la pente ! Quand à la descente sur le refuge de Chaumailloux, la pulka chargée impose un style pas toujours académique !
Le Camp 1 est finalement planté non loin de la bergerie du Jas neuf, dans une lumière rasante qui embrase les hauts plateaux. Chacun retrouve ses marques : montage soigneux des tentes, mise en route des réchauds et le ballet incessant des casseroles, optimiser la qualité de neige à faire fondre, remplir les thermos… La soupe et le lyophilisé nous font le plus grand bien ! Équipés « grand froid », nous aurons limite trop chaud durant la nuit, les températures n’étant vraiment pas parti pour chuter, même la nuit !
La deuxième étape nous réserve encore un peu de dénivelé pour rejoindre le col du Pison et une partie aérienne en bord de falaise pour rejoindre les alentours de Pré Peyret d’où se dévoile l’enfilade de sommets du Grand Veymont à la grande moucherolle dans le lointain et surtout cette immense forêt vallonnée ou la pulka devient un plaisir !
Le camp 2 se fera sous le grand Veymont entre les pins. L’endroit semble fabuleusement désert mais à la tombé de la nuit, l’habitant des lieux profite de notre baisse de vigilance (apéro dans la tente mess) pour tenter de subtiliser notre fromage et nos saucissons du midi ! Nous savions (pour l’avoir rencontré à chaque traversée) que maître Renard rodait mais nous avons encore une fois été surpris et les sacs de nourritures sont rapidement dispatchés dans les tentes pour le reste de la nuit.
L’étape du jour sera courte, nous voulons absolument établir le camp suivant prés de la toute petite Cabane de Tiolache du milieu, sans doute la plus isolé de tout le massif !
La 4ème étape s’annonce sportive avec la longue descente du Canyon des Erges, commencé à ski pour certains, rapidement à pied pour d’autres ! En effet, la neige regelée donne plutôt un aspect piste de bobsleigh à l’endroit, mais quelle ambiance sauvage ! Nous débouchons sur la plaine de Darbounouse et replongeons dans la forêt pour rejoindre la cabane de Carrette. Car le Vercors, c’est aussi çà ! Une cabane, un poêle à bois, 3 bougies et quelques bouteilles retrouvées au fond des pulkas !
Le lendemain, nous savons que la civilisation est toute proche mais le manque de neige mettra les pulkas à rude épreuve et ce n’est que sur le stade de Biathlon de Correncon que nous retrouvons une neige damé et…manquons de percuter les frères Fourcade en plein entrainement de vitesse !
Encore une belle traversée s’achève, encore différente, et bien sur il y aurait encore beaucoup à raconter sur ces 4,5 jours mais le mieux est peut être de garder un certain mystère à l’abri des pins des hauts plateaux…
Hello, super article. Je pense faire cette traverse qui a l’air magnifique et « accessible » (j’entend par la, pas haut bout du monde.) Pouvez vous nous faire une petite liste technique de votre matos ?
Merci Beaucoup !