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Bivouac dans les Hautes-Alpes

Nous sommes au mois de juin, dans les Hautes-Alpes. Il fait bon et chaud. Nous goûtons les plaisirs en extérieur, après cette longue période de confinement.

Exaltés par l’appel de la nature, mon conjoint et moi choisissons de partir pour notre premier bivouac avec notre toute nouvelle tente.

Nous venions de finir notre première expérience de grande voie en falaise et nous étions motivés pour dormir à la belle étoile. De retour au parking après l’ascension, nous choisissions d’entreprendre une marche de 2h30 pour nous rendre au bord d’un joli lac d’altitude. Il parait que ce sont les meilleurs spots de bivouacs !

Lac de Fangeas, Ecrins

Après l’expérience de la grande voie, j’avais vraiment l’impression de me lancer dans une expédition tout en avançant vers LE spot. Je pensais naïvement que l’aventure était déjà derrière moi. C’est vrai, une première grande voie, ça vous fait quand même de l’effet. Et bien, j’étais très loin du compte !

Nous voilà donc arrivés au lac et à la recherche de l’endroit parfait. Nous avions toute l’étendue du lac et seuls deux autres couples bivouaquaient à proximité.

Mais, honnêtement, on avait plutôt envie de se retrouver loin de tout et de toute présence humaine. Donc nous avancions jusqu’à trouver notre petit coin de paradis. Celui qui nous permettrait de poser la tente. Ravis de notre nouvelle acquisition, nous hissions fièrement notre petite maison.





Et quel plaisir de pouvoir se reposer au soleil, au bord d’un torrent, en écoutant le flot du courant !  La nuit s’annonçait douce et étoilée. Tout était parfait.

Torrent

Nous testions pour la toute première fois les rations lyophilisées qui avaient étonnamment bon goût.

La nuit commençait bientôt à tomber et nous décidions donc de nous glisser dans nos sacs de couchage. Un rapide coup d’oeil aux étoiles et le sommeil nous gagnait déjà.

Rations

L’aventure commence là.

Je me réveille peu de temps après m’être endormie avec une sensation bizarre. L’impression de ne pas être seule.

Comme si je sentais qu’il y avait une présence…

Allongée sur le dos, j’ai ouvert machinalement les yeux et tourné ma tête sur le côté.

Et là ! J’ai vu deux grands yeux qui me fixaient de l’autre côté de la moustiquaire.

A 20 cm de mon visage ! « La chose » s’était faufilée sous le tarp et me regardait, l’air aussi surpris que moi. 

J’ai hurlé ! Et réveillé mon compagnon ainsi que, d’après ses dires, l’ensemble des bivouaqueurs.

Nous avons eu à peine le temps de nous saisir de la frontale pour apercevoir un renard s’enfuir avec notre camelbak à la bouche…

Nous sommes parvenus plus tard à le récupérer mais le tube avait été sectionné par ce curieux.

Le reste de la nuit fut court. J’ai eu beaucoup de mal à me rendormir et par 2 reprises j’ai entendu renifler à côté de la tente.

Le lendemain,  nous avons croisé une bergère qui conduisait son troupeau et lui avons fait part de nos péripéties nocturnes. Il s’avère que ce renard est une vraie star dans le coin ! Il a déjà fait fuir un couple en déchirant leur tente. Pas commode le voisinage par ici…

Nous décidions alors de rentrer à la voiture car nous n’avions pas d’autre réserve d’eau.



Résultat de l’expérience : drôle et intense.

Cela nous a permis de comprendre qu’il faut placer ses déchets loin de la tente et toujours partir avec d’autres solutions pour l’eau potable !

Une fois la peur passée, je suis heureuse d’avoir pu croiser le regard de ce renard. Je me souviendrais toute ma vie de ces deux belles pupilles brillantes dans le noir.

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