Crise sanitaire oblige, nous voici obligés de revoir nos plans de vacances d’été 2020 ! Hé oui, le voyage « sac à dos » d’Equateur est annulé ! qu’à cela ne tienne, on ne se laisse pas abattre, nous prendrons malgré tout de la hauteur.
Notre choix s’arrête sur le tour des glaciers de la Vanoise, et toujours crise sanitaire oblige, nous devons apporter nos duvets même en refuge. Alors hop, on saute le pas, cette année on prend la tente !
Le 8 juillet, 8 h, c’est parti ! De Pralognan, nous attaquons directement nos 1100 m d’ascension pour atteindre le refuge du col de la Vanoise (2516 m). Après avoir longé le télésiège, nous traversons le plus populaire des lacs, le « lac des vaches » avec ses dalles de pierres puis les pelouses alpines avec ses marmottes et bouquetins, et parvenons au refuge face au glacier de la Grande Casse.
Après un bon repas et une « presque » bonne nuit, nous repartons vers le refuge de l’Arpont. Le parcours longe le lac rond et redescend vers, oh surprise… un blockhaus. Nous trouvons aussi les premiers névés, pas méchants mais un peu en dévers ! quelques pas ou plutôt heures après nous arrivons face au magnifique panorama de la chaine alpine italienne et française de l’autre côté de la Maurienne.
Après 6h de marche, nous posons notre tente pour notre tout 1er bivouac ! mais Parc National oblige, nous restons aux abords du refuge rénové aussi. Petite surprise, les renards rodent la nuit car le refuge possède ses propres poules, nous laissons donc nos sacs en sécurité à l’intérieur…
Le jour suivant fut pour nous long et « lassant » car nous marchons uniquement en balcons en surplombant la vallée, ses bruits de la vie citadine. Après avoir contourné la Dent Parrachée et ses pierrés, nous bivouaquons au refuge du Plan Sec ; du bonheur : un accueil convivial, une cuisine divine… le feu de cheminée nous attend dans la salle toute cosy et nous réconcilie avec notre journée, malgré l’orage !
L’étape suivante nous fait grimper au col de la Masse (2923 m) dans la brume épaisse et à travers quelques névés. Puis la descente jusqu’au refuge de l’Orgère (1900 m) se fait en pente raide, caillouteuse et glissante ! Nous ne profitons guère du panorama par ce temps « bouché » mais cela donne une dimension fantomatique extraordinaire !
Notre 5ème jour s’amorce en remontée vers le col de Chavière (2796 m) en passant sous les bois, à travers l’estive pour parvenir sur d’importants névés. Notre descente se fait jusqu’au refuge du Péclet-Polset pendant plus d’une heure, sur la neige, pour un bon repas. Rien de difficile hormis la descente abrupte de quelques mètres (faite sur les fesses pour mon mari mais voulue, je précise) juste les pieds, cette fois ne restent pas au sec !
La ferme d’Alpage du Ritord nous offre la zone de bivouac pour notre dernière nuit ! Nous suivons la fabrication du Beaufort, dégustons leurs fromages et déjeunons d’un bon chocolat au lait de la traite du matin ! quel délice ! Nous partageons cette découverte avec nos amies de bivouac, randonneurs de passage et les fromagers, moment convivial assuré !!!
Quitter ces montagnes, nos super rencontres d’amoureux de la montagne, cette flore époustouflante de juillet et sa riche faune nous met le cœur en berne, mais nous redescendons vers Pralognan pour regagner notre vie, avec des images et des souvenirs plein la tête qui nous raviront toute l’année, en attendant le prochain …..
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