C’est décidé… Je pars, je marche, je me casse !
Je m’appelle Julie et l’idée me trottait dans la tête depuis quelque temps, inscrite noir sur blanc sur ma ”bucket list”: réaliser une longue randonnée seule, un chemin au complet, une région en entier : le genre de tracé qui se voit même quand tu dézoomes dans Google Maps !
Mon choix se porte sur le Grand Tour du Vercors (aka GTV) : 320 km en 23 étapes encerclant le massif, une boucle complète qui me laissera le temps de creuser mon entité jusqu’à sa densité la plus primitive. L’itinéraire prescrit est structuré pour rejoindre tous les soirs un village où dormir et manger. Pour moi, ce sera nuit en tente et réchaud (avec ravitaillement tous les quatre jours)… à l’aventure quoi !
Je prépare mon sac à dos. Il commence à s’émietter le petit gars. J’ai commencé à randonner il y a seulement quelques années quand j’avais 27 ans, mais cela prend de plus en plus de place dans ma vie désormais.
J’ai plusieurs heures de train pour rejoindre Grenoble où je prends un car afin d’atteindre le début officiel de la rando. Je pose mon sac, lourd de quatre jours de nourriture et de deux litres d’eau sur mes épaules et je commence à grimper. Le corps subit puis s’échauffe. Cette contradiction entre effort et contemplation s’insinue doucement. Tension et beauté rendent visible la présence rudimentaire de mon corps.
J’adore le charme des abris en libre accès du Vercors, mais cette année, c’est ”Covid party”, l’accès est limité. J’y dormirai pendant les nuits d’orage. Le reste de mes nuits se passeront dans mon palais jaune doré. Le jour, tout ce dont j’ai besoin est collé à mon dos.
Le soir, mon espace personnel s’étend et se reconfigure au cœur des parois de nylon hissées de ma tente. C’est mon refuge enchanté où je prends le temps de me reposer, regarder mes cartes encore et encore pour imaginer la suite du chemin.
Cela demande de la fantaisie, de rester inspirée dans la solitude des montagnes. Je croise quelques randonneurs à la journée et on échange à la croisée des chemins, mais la plupart du temps, j’avance seule.
Alors je me fais des blagues, je parle aux nuages… On frôle ensemble la limite du lyrique.
La nature suffit à transformer mon aridité mentale en vaste espace, elle le subdivise en nombre de pas. Le plus souvent, le temps d’une aventure suffit à m’insuffler une lumière paisible.
Hello Julie,
J’ai eu le plaisir de te rencontrer et de suivre ton aventure !
C’est vraiment super !
Merci pour ton partage !
Et content d’avoir été utile ! 😃
Bravo pour ce joli carnet de voyage :)! Super récit d’aventure ! Un retour au grand air et la nature pour un parcours de quasiment 1 mois en solo :)! Chapeau bas. Continue de nous tenir au courant de tes prochaines aventures et de nous faire voyager à travers tes récits meme en mode COVID!
Ça donne envie!!
Tu donnes tellement envie de partir à l’aventure !
Tes photos sont splendides et c’est un réel plaisir de te lire !
Bonjour,
Après un report l’année dernière, je prévois de faire le tour du Vercors au mois de juin et je serais à la fois curieux et intéressé d’avoir un échange sur votre expérience et possibles conseils de votre part.
Au plaisir d’échanger…
Erwann.