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La vie c’est dehors

La vie c’est dehors

-DU FAIT-MAISON-

 Cet été 2020, nous sommes devenus propriétaires. Fini les interdictions de déplacement, notre nouvelle tente deux places veut sniffer les grands espaces.

Alors, nous voilà partis en direction des écrins, à la rencontre d’un spot qui déchire la rétine. À nous l’itinérance et son ciel étoilé.

Vous reprendrez bien du parc régional ma petite dame ! Vous avez goûté mon massif ? Il sent bon mon écrin ! Non mais c’est sûr qu’on ne pourra plus vivre les uns sur les autres ! Bon, je vous en mets pour combien du GR54 ?

Quand tu fais ton marché, tu as des envies de primeur. Tu sélectionnes les bons circuits français. La fraicheur des paysages, la rondeur du dénivelé, la caresse d’un itinéraire coloré.

Tu veux goûter au bleu au-dessus de ta tête, glisser un peu d’or sur ta peau, te mettre au vert pour respirer. Le tout saupoudré de rouge et blanc pour te rassurer et ne pas baliser.

Pour le coup, on a bien garni notre panier. Nous avons bouclé en deux jours, une belle randonnée au départ de la chapelle de Valgaudemar. 

Tu transportes ta maison sur 28 kilomètres, tu prends le temps d’écouter le silence. Pas grand-chose à faire à part éclairer sa raison de vivre.

La vallée du Valgaudemar

Un GR54 à la française

-LA RECETTE DU BONHEUR –

Après avoir avalé 1500 m de dénivelé positif, nous voilà arrivés sur notre lieu de bivouac : le lac Lautier.

Une pure merveille. Nous ne résistons pas au plaisir d’y faire trempette. La fatigue des douze premiers kilomètres s’envole. Ce soir, nous mangeons en tête à tête avec la montagne. La nuit sera fraîche et le sommeil agité.

Le lac Lautier

Bivouac

Le lendemain, levés au petit matin, seuls quelques cairns nous tracent la voie. La sente est rocailleuse, le paysage de ce coin des écrins fabuleux. Une arête vertigineuse freine alors notre progression. J’observe. Un détour semble accessible. Sage décision. Quelques minutes plus tard nos regards caressent l’horizon. Perchés à 3028m, le pic de Turbat est devenu notre. Le temps d’un baiser, d’un effort dans l’union.

Le pic Turbat 3028m

La rando à deux, c’est partager des moments simples. La nature est joueuse et offre de belles surprises.

Goûter l’eau des fontaines, des torrents, ça n’a pas la même saveur ! Admirer la fusion d’un chien et de son berger, ça vous met la larme à l’œil !  Se faire survoler par un wingsuit, ça décoiffe ! Dévorer les tartes aux myrtilles du refuge d’Olan. ça fait du bien par où ça passe !

Nous sommes rentrés gavés de souvenirs.

Nul besoin d’aller loin, pour profiter d’un bonheur proche. Respirer l’air pur que nous offre la nature. C’est ça la vie. La vie c’est dehors.

4 commentaires

ROBIN Claire

Oh oui! La vie c’est dehors 🙂 Merci de nous faire partager tes aventures ça nous permet d’être un peu dehors nous aussi.

Réponse
Laurence Gosselin

Magnifique de vérité et d’intensité … Tout est dit , la vie est dehors
Bravo pour ce récit qui nous replace dans les vraies valeurs

Réponse
Bruley Catherine

Merci Cédric pour cette belle page de nature photos et texte, c’est si vrai : « la vie c’est dehors »
C’est toujours un réel plaisir de te lire. Tu es comme le bon vin qui se bonifie en vieillissant.
Nous avons pris l’habitude de lire tes récits et sommes toujours dans l’attente du prochain épisode.
Un grand merci à toi.
🙏👏👍🤙

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