Je quitte mon van, depuis le petit et fort sympathique village de la Chapelle-en-Valgaudemar. Nous sommes le mercredi 19 août 2020 aux alentours de 10h. Une chose qui m’a surpris, c’est que je ne me sentais nullement stressé où pessimiste au moment du départ. Comme si j’y allais juste pour chercher le pain au bout de la rue. Alors que le GR54 « Grand tour des écrins », est qualifié de difficile avec 200km, 14 cols et près de 12800km de dénivelé positifs. Je suis également agréablement surpris du poids de mon sac à dos. A peine 13kg comprenant toute ma nourriture, mes snacks et 1 litre d’eau.
A la fin de la deuxième journée je suis pris d’un dilemme, entre passer l’un des cols les plus difficiles du GR, celui de la Muzelle (2613m) ou de m’arrêter avant pour bivouaquer. C’est finalement cette dernière option que j’ai choisie, en parti pour le lieu de bivouac à la vue splendide.
Du coup le lendemain je m’attaque à la fraîche au col de la Muzelle (2613m). Au bout d’une petite heure j’arrive enfin à son sommet. Et comme d’habitude, toujours la grande surprise de découvrir un nouveau paysage grandiose qui s’étale sur plusieurs km. La descente est beaucoup plus douce me laissant tout le temps pour admirer la vue avec en point de mire le lac de la Muzelle et son refuge.
De l’autre côté du col du Vallon (2531m), on entre aperçois la vallée menant jusqu’à Bourg-d’Oisans, mais c’est surtout le lac du Lauvitel (1515m) dont j’ai hâte de rejoindre et y plonger une tête. Un merveilleux moment de récupération, surtout après plusieurs heures de rando avec le soleil qui tape.
Lors du 4ème jour, j’arrive à la ville de Bourg-d’Oisans. Ensuite une dizaine de km plus tard, j’arrive en haut du col de Sarenne (1999m), et là je suis pris de court devant la beauté de la Meije (3984m) que j’aperçois pour la première fois ainsi que le pic de la Grâve et le Râteau.
L’arrivée au col du Souchet (2365m) et la vue sur plateau d’Emparis embellit enfin ma 5ème journée. Vraiment, des paysages superbes, notamment avec cette chaîne de « presque 4000 » représentée par la Meije, le Râteau et le pic de La Grâve.
Magnifique Meije, au pied de laquelle j’effectuerai mon 5ème bivouac.
Lors du 6ème jour, je me dirige vers le col d’Arsine (2340m) qui doit révéler les plus hauts sommets des écrins. On a comme l’impression de s’enfoncer au cœur même du parc. Dommage qu’il y ai eu un peu de nuages ce jour là, car ils cachaient les plus hauts sommets, dont la fameuse barre des écrins qui culmine à 4101m.
Enfin, en m’approchant du village de Pelvoux j’aperçois sa montagne du même nom avec ses 3946m d’altitude. Une montagne que j’aimerais bien gravir un jour…
Ma 6ème journée fut copieuse. Près de 30km avec une arrivée, au pied du col de l’Aup Martin, dans l’obscurité vers 20h. Je me décidais à planter une dernière fois ma tente certainement sur un des spots les plus beau que j’ai pu admirer lors de ce GR.
Ça fait toujours une impression particulière de se dire que c’est la dernière fois qu’on a à démonter sa tente et faire son sac. A cela s’ajoute l’envie d’arriver et de retrouver ce sentiment d’achèvement. Le fait d’avoir bouclé la boucle en quelque sorte. Pour y arriver, je devrais faire pas loin de 14h de rando pour ce 8ème et dernier jour avec près de 30km et quatre cols à passer. Rien que ça…
J’arrive tôt en haut du col le plus haut de ce GR54, celui de l’Aup Martin et ses 2761m d’altitude. Une fois en haut j’ai pu observer tous les plus hauts sommets des écrins et en particulier la barre des écrins avec ses 4101m d’altitude. Ce fut certainement la plus belle vue de ce GR54.
A 16h pile je me retrouve tout en haut de mon dernier col, celui de Vallonpierre (2607m). Maintenant je sais qu’il ne me reste plus qu’à redescendre sur la Chapelle-en-Valgaudemar.
Au passage, je fais une petite halte au refuge et lac de Vallonpierre. Un petit havre de paix, une sorte de cuvette cachée au pied du superbe Sirac (3441m).
Enfin, après une bonne heure de frontale, j’aperçois les lumières du village, je suis arrivé, j’ai réussi à rejoindre mon point de départ, quelle fierté je ressens à ce moment là. C’est vraiment une sensation très spéciale que j’adore, tous les efforts et fatigues accumulés disparaissent pour laisser place à un sentiment de bonheur indescriptible. Encore quelques centaines de mètres encore et j’arrive dans mon van. Il fait lourd oppressant pour la première fois depuis 8 jours je retrouve un toit et des murs. Mon premier réflexe et de sauter sur les sucreries, gâteaux, chocolats laissés dans le frigo. Ensuite une bonne douche chaude m’a fait le plus grand bien. Après quasiment 200km, 12800km de D+, 14 cols je l’avais bien mérité. Bref j’ai fait le grand tour des écrin (GR54) en autonomie complète et solo en 8 jours.
Prochain défi pour l’an prochain, réaliser la grande traversée des alpes (GR5), 600km, 30000m de dénivelé positif et en autonomie complète bien sûr. J’en salive déjà…
Bonjour, S’agit il du meme tracé que celui-ci (approximativement) ?
Car, en naviguant, c’est vrai que je vois bien moins que les 15 jours indiqués sur ce lien pour ce tour des écrin – ils parlent de 220km-
Aussi, je vois que tu parles d’1l d’eau, cela t’a suffit chaque jour pour débuter la journée ? l y a des points d’eau tout le long du chemin ? filtre à eau nécessaire ?
merci !
Bonjour Julien, je pars faire le tour des écrins,m en autonomie aussi. Est ce que je peux te contacter par mail pour avoir plus d’informations sur ton parcours et autres ? Merci beaucoup
!
Katixa
Bonjour Katixa! Tu es partie faire le tour des écrins ? Avez vous pu vous contacter? Je vais auusi le faire en autonomie :)) Merci
Clarisse
Bonjour Julien, je souhaite également mz lancer dans cette aventure mais des questions logistiques subsistent, pouvons nous échanger par mail?