Notre objectif est de gravir le Dôme de Polset, un sommet de Vanoise qui culmine à 3501 mètres d’altitude, quoique certaines cartes annoncent plutôt 3497 mètres. Sans doute d’anciennes mesures !
Nous partons, mon mari et moi, de Pralognan-la-Vanoise, vers 15 h le premier jour, en vue de passer la nuit au refuge de Péclet-Polset. Je dis bien « passer la nuit », car « dormir » serait en partie inexact, tant l’excitation de la course à venir et les ronflements ont compromis notre sommeil.
La montée au refuge, depuis le parking du Pont de la Pêche, demande environ deux heures. Davantage si, comme moi, on photographie les nombreuses fleurs, glaciers et marmottes qui jalonnent notre parcours. On y voit, par exemple, des campanules.
Des marmottes pas très farouches qui traversent le sentier à quelques mètres de nous et s’arrêtent pour se nourrir :
Des gentianes ponctuées, fréquentes dans le secteur, mais assez rares ailleurs :
L’accueil au refuge est excellent et l’ambiance agréable, malgré de gros nuages en soirée.
Le lendemain, lever à 4 h. Il fait encore nuit et, surprise, nous prenons le petit déjeuner dans la salle de restauration du refuge… aux chandelles. Ambiance particulière et feutrée, avec deux autres personnes qui ont le même projet que nous.
Départ à 5 h à peine, avec les lampes frontales, jusqu’au lever du jour :
Les fleurs nous accompagnent jusqu’au glacier, à 2900 mètres d’altitude. Ici, des saxifrages à feuilles opposées, les dernières visibles à cette altitude :
Et, enfin, à 6 h 51, les premiers pas sur le Glacier de Gébroulaz :
A droite, le Mont Blanc, vu du côté italien, sur sa face sud :
A 9 h 20, on arrive au sommet du, vers 3500 m d’altitude :
La descente est l’occasion de rencontrer des milliards de fleurs, très variées et si nombreuses que l’air embaume. Cette sortie est magnifique et, de surcroît, parfumée, moment rare parmi mes très nombreuses randonnées.
En haute altitude, près du glacier, on rencontre des saxifrages musquées :
Les superbes lacs glaciaires devant le Roc du Soufre , facilement reconnaissable à sa couleur :
Toujours à côté du glacier, des benoîtes des montagnes :
On aperçoit également le Lac Blanc, que l’on a longé de nuit et donc à peine aperçu :
Un dernier regard en arrière nous permet de visualiser notre course et le sommet du jour :
Le Lac Blanc, après lequel on rejoint le refuge puis l’interminable descente jusqu’au parking :
Heureusement, les nombreuses fleurs et, notamment, les gentianes acaules qui sont omniprésentes aux abords du Lac Blanc, agrémentent les dernières heures de marche qui sont de plus en plus coûteuses. En effet, il a fallu marcher plus de dix heures, en comptant les pauses, rien que le deuxième jour et, surtout, descendre près de 1900 m de dénivelé. Quel bonheur de retrouver les sièges moelleux de la voiture !
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